Beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens souffrent de phobies ou de réactivités émotionnelles excessives. Il s'agit de réactions émotionnelles qui sont plus fortes que nous, qui sont violentes et qui nous gâchent une partie de notre vie. Mais, qu'est-ce une phobie ? Et pourquoi nous avons des phobies et des réactions émotionnelles disproportionnées ? Est-ce qu'on est obligé de faire avec ?
La réponse à cette dernière question est NON, on n'est pas obligé de faire avec des phobies et des réactions émotionnelles et phobies. Il est tout à fait possible de s'en débarrasser et de retrouver une réactivité émotionnelle plus saine, plus adaptée à ce qui se passe dans notre vie ! Et si en plus je vous disais que c'est facile à faire ?!
Il existe des phobies de toutes sortes. Il y a la phobie du sang (hématophobie), la phobie scolaire, la phobie des serpents, la phobie de vomir, la phobie des oiseaux, la phobie des araignées (arachnophobie), la phobie des hauteurs, la phobie du vide, ... Il devrait en exister
plus de 500.
En deux mots on peut dire qu'une phobie est une réaction émotionnelle excessive
qui fait souffrir, qui gâche la vie de celui ou celle qui en souffre et qui empêche de vivre la vie qu'on a envie de vivre.
Et donc sans parler du mot phobie, une réaction émotionnelle disproportionnée est aussi la peur de parler en public, une timidité excessive, la jalousie maladive, des angoisses et paniques, la peur de réussir, une hypersensibilité au stress, la peur de l'échec, la procrastination, et bien plus encore...
Il s'est avéré que toute réactivité émotionnelle négative qui est excessive et disproportionnée par rapport à une situation, qui se déclenche automatiquement, qui est plus forte que vous et qui vous "oblige" de réagir d'une manière trop ou trop peu... est signe d'un encodage dans le cerveau qui a besoin d'être reprogrammé. Il n'est pas question d'enlever une émotion, surtout pas. Toutes les émotions sont importantes. Et si vous vous retrouviez face à une énoooorme araignée qui peut vraiment tuer (ce qui est quand-même assez rare, surtout en France), il est important de réagir. Mais il n'y a en général aucune raison rationnelle d'avoir si peur d'une si petite bête qui se promène dans un coin de la maison. Il n'y a pas besoin de commencer à crier et à grimper sur des tables, si une petite araignée se fait sa toile au plafond. Et pourtant ! Si on a une phobie, on ne peut faire que de réagir disproportionnément. Alors pourquoi ?
On pourrait dire qu'il s'agit d'un bug dans le cerveau.
Donc pour comprendre ce qui se passe vraiment quand une phobie se déclenche, il est bien de savoir ce qui se passe dans notre cerveau à ce moment.
ENCODAGE D'UN TRAUMA INCONSCIENT DANS LE CERVEAU
Notre cerveau enregistre tout ce que nous vivons dans notre vie sous forme de codes. Il encode
tous les événements que nous vivons, dans le plus menu détail, pour les stocker dans la mémoire. Il enregistre ce que nous voyons, ce que nous entendons, ce que nous ressentons, ce que nous sentons comme odeurs, comme goût. En PNL, nous disons qu'il enregistre tout ce que nous vivons en VAKOG : visuel, auditif, kinesthésique, olfactif et goût. Tout ce qui est lié à l'événement est encodé, tout.
Puis il faut savoir qu'au début de notre vie, pendant notre naissance, voire en situation intra-utérine, nous vivons tous un certain nombre d'événements que nous "considérons" comme traumatiques à ces moments-là. Des événements où l'enfant que nous sommes "pense" qu'il va mourir. Nous vivons alors un stress important et l'encodage de cet événement se fait avec une charge émotionnelle négative.
Ces événements vécus comme traumatiques nous sont en général inconnus, nous ne savons pas ce que nous avons vécu quand nous étions si petits. Ces traumas nous sont la plupart du temps inconscients. Il s'agit, par exemple, d'une bataille avec le cordon ombilical en situation intra-utérine, d'une chute sur la tête, de la perte d'un petit frère ou petite sœur dans la ventre de la mère, d'une glissade dans la baignoire, d'un moment où la maman disparaît au bout de la rue, d'un moment difficile lors de l'accouchement, d'un moment d'inadvertance dans la piscine, ... Vous voyez, les possibilités sont nombreuses et en général ce ne sont pas des événements dont on se rappelle plus tard.
Ce sont ces événements encodés avec une charge émotionnelle négative qui vont nous faire souffrir plus tard sous forme de phobies ou autres réactivités émotionnelles excessives et disproportionnées.
PROCESSUS NATUREL DE NETTOYAGE ÉMOTIONNEL - CATHARSIS
Heureusement pour nous, pas tous ces événements vont nous faire réagir avec des réactivités émotionnelles excessives ou des phobies. Ce serait franchement invivable pour nous. Non, la nature est bien faite et, normalement, un processus naturel, la catharsis émotionnelle, se déclenche automatiquement pour nettoyer ces événements de leur charge émotionnelle négative avant de les classer dans la mémoire.
Parfois par contre, ce processus de nettoyage émotionnel naturel, la catharsis, se retrouve bloqué
et ne se déclenche pas. L'événement vécu comme traumatique garde alors sa charge émotionnelle négative. On pourrait dire qu'elle garde un encodage qui va fonctionner comme un bouton d'alarme.
LE CERVEAU COMPARE ET CHERCHE DES SIMILITUDES
Notre cerveau fonctionne par comparaison. Il passe son temps à chercher - et trouver - des ressemblances entre ce que nous vivons, aussi bien dans le visuel, dans l'auditif, dans les ressentis, les odeurs et les goûts (le VAKOG de la PNL) et ce que nous avons vécu, vu ou entendu à un autre moment dans notre vie.
Puis, plus tard dans la vie, un jour, dans notre quotidien, le cerveau trouve une ressemblance. Il trouve une similitude entre l'encodage d'une situation vécue à ce moment-là et l'encodage d'un événement vécu comme traumatique et enregistré avec la charge émotionnelle négative. L'encodage de l'événement déclencheur rappelle alors le premier événement où l'enfant a pensé mourir.
LE CERVEAU DE SURVIE PREND LE RELAIS
Le cerveau imagine alors que l’événement traumatique se reproduise et qu'il risque de mourir à nouveau. Au secours !!
Pour éviter cela, il déclenche le bouton d'alarme qui fait que notre
cerveau rationnel, notre cerveau logique,
est mis hors fonction.
C'est notre cerveau de survie
qui prend le relais et qui déclenche une réaction émotionnelle de survie, ce qui est alors une réaction émotionnelle disproportionnée par rapport à ce que nous vivons.
La réaction émotionnelle que nous vivons est plus forte que nous, nous n'y pouvons rien. Et même si, en général, nous savons très bien que cette petite araignée ne va pas nous tuer, quand nous en voyons une et que le cerveau court-circuite, nous sauterons quand-même sur la chaise et nous nous mettrons à hurler. Pour le cerveau, il s'agit de notre survie.
Il est donc important de comprendre que la situation déclenchant en elle-même n'a en général rien de bien méchant, ce n'est pas l'araignée, ni la hauteur, ni l'ascenseur, ni l'eau, ni peu importe quoi qui nous fait réagir de manière disproportionnée. C'est le rappel de l'événement du passé qui déclenche notre réactivité excessive. Chaque fois qu'un événement vient appuyer sur le bouton d'alarme, la réactivité émotionnelle excessive est déclenchée. C'est un processus automatique du cerveau.
EST-CE QU'ON PEUT SE DÉBARRASSER D'UNE PHOBIE ?
Oui ! Il est possible de mettre fin à une réactivité émotionnelle excessive, à une phobie ! Grâce à la
technique du Nettoyage Émotionnel NEMO, nous pouvons réencoder l'événement de base pour que la charge émotionnelle négative y liée soit enlevée et le bouton d'alarme désactivé. Nous pouvons reprogrammer l'encodage dans le cerveau. Par le travail du nettoyage émotionnel, l'encodage de l'événement vécu comme traumatique sera enregistré, réencodé sans charge émotionnelle négative
dans la mémoire et il n'y aura donc plus de raison pour le cerveau d'imaginer qu'il va mourir et de déclencher la mode de survie.
REMETTRE LE CURSEUR AU BON ENDROIT
On me demande parfois si, après le nettoyage émotionnel, il n'y aura plus du tout d'émotion. Bien entendu, il n'est pas question d'enlever l'émotion en elle-même ! Les émotions font partie de nous, et les émotions sont très importantes.
Le nettoyage émotionnel propose une remise de curseur au bon endroit. Il s'agit de pourvoir, à nouveau, réagir à ce qui se passe dans la vie sans émotions excessives et disproportionnées, sans qu'une phobie se déclenche. La petite araignée ne déclenchera plus de crise de panique, mais la grosse araignée bien dangereuse nous fera encore partir pour nous mettre en sécurité. La jalousie maladive sera résolue, mais en cas de besoin, quand c'est justifié, il peut encore y avoir de la jalousie, une jalousie naturelle, une jalousie plutôt saine.
Les émotions sont naturelles et importantes. Les émotions excessives et disproportionnées ne le sont pas.
POUR ALLER PLUS LOIN
Essayez et allez bien jusqu'au bout et vous verrez que ce n'est pas sorcier du tout.
Vous pouvez aussi vous faire accompagner par un praticien NEMO. Voici
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qui ont été formés par moi et qui ont choisi figurer sur la liste, peut-être il y en a un ou une pas loin de chez vous.
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